Un terroir de vignoble en altitude

Le vignoble du Château Massamier La Mignarde se trouve aux pieds de la Montagne Noire. Celle-ci culmine à 1200 mètres tandis que les parcelles se situent entre 70 et 370 mètres d’altitude. Cette position offre des amplitudes thermiques intéressantes entre le jour et la nuit à l’origine de belles fraîcheurs dans les vins.

Le parcellaire, bien que regroupé, présente une diversité d’expositions, de terroirs et de reliefs.

Buttes ou mourels sur grès calcaires

Ils datent du début de l’ère tertiaire. Ces sols superficiels et pauvres sont occupés par des cépages méditerranéens peu exigeants comme le Cinsault et le Grenache.

Des anciennes terrasses à alluvions grossières

Elles sont adossées à la Montagne Noire et sont favorables aux cépages plus exigeants comme la Syrah, le Mourvèdre et le Carignan.

 

Les autres parcelles sont de type argilo-calcaire et sont plantées en Cabernet-Sauvignon, Syrah, Grenache, Cinsault et Carignan.

 

La culture de la vigne

La biodiversité au cœur du vignoble

Chenille Hyles euphorbiae vivant dans nos vignes

 

Soucieux de laisser un terroir fécond et de maintenir la viticulture languedocienne face aux aléas du changement climatique, le Château Massamier La Mignarde réinvente depuis des années sa manière de produire avec la mise en place de couverts végétaux permanents et la pratique de l’agroforesterie c’est-à-dire l’implantation ou le maintien d’arbres au sein des parcelles.

L’arbre, même mort, est avant tout un lieu et un support de vie pour de multiples espèces animales : oiseaux, chauve-souris et insectes. Maintenir les bordures boisées autour des vignes, c’est entretenir un écosystème riche et autorégulé qui limite les parasites et ravageurs par la prédation naturelle.

 

 

 

Les avantages de la vitiforesterie

Jeune cerisier planté dans nos vignes

L’arbre est aussi un organisme vivant qui interagit avec son environnement dont les ceps de vigne qui sont des lianes. Par nos pratiques nous recréons ainsi l’environnement naturel de la vigne avec une diversité d’espèces d’arbres, chacune ayant ses particularités : un enracinement profond favorisant le captage de l’eau, stockage de carbone et donc entretien du cycle de l’azote, une sensibilité accrue à un pathogène et concentration des maladies, une répulsion de pathogène(s) spécifique(s), etc. Ainsi avec près d’une cinquantaine essences d’arbres différentes, le recours à l’agroforesterie dans nos vignes limite les attaques de ver de la grappe, d’oïdium ou du mildiou et nous permet de réduire à 2 applications cuivre-soufre maximum à l’année contre 10 à 15 en Agriculture Biologique traditionnelle.

Ensuite arbres et couverts végétaux nourrissent la fertilité du sol par leurs productions de matière organique (fruits, graines, tiges, etc.), contribuent à sa bonne aération via leurs systèmes racinaires, limitent les effets du gel et des coups de chaud par le maintien d’une humidité au niveau des bourgeons et l’effet paravent des haies arborées.

Enfin la structuration des parcelles contribue à la création et l’entretien de paysages riches, variés et originaux que vous pourrez découvrir en vous promenant le long de nos vignes.

 

Aller encore plus loin…

Couvert de folle avoine avant roulage en paillis

 

Convaincus de l’intérêt d’utiliser tous les aspects du terroir : savoir-faire humain hérité, sol et végétation, Frantz et Emmanuelle Vènes ont engagé depuis des années un virage dans son exploitation qui ne concerne pas que les végétaux.

« Le sol est le support de la culture, il faut donc le préserver. » Mais comment ? En réduisant au maximum le passage d’outils et de tracteur afin de limiter le tassement. Ainsi les couverts sont simplement roulés en paillis et non pas retournés, tandis que la majorité des travaux viticoles et les vendanges sont réalisés manuellement du fait de la présence d’arbres. C’est la combinaison arbre-couvert végétal-sols non tassés qui nous permet de conserver des sols vivants.

Enfin la vigne n’est pas laissée pour compte, sa diversité est valorisée par la mise en avant de cépages oubliés tels que l’Aubun, l’Alicante, le Riveyrenc ou encore le Picpoul noir.

 

 

Une ligne directrice pour les années à venir

Afin d’entretenir les parcelles en agroforesterie, les arbres sont taillés en trogne c’est-à-dire étêtés. Cette technique a 2 avantages : la limitation de l’étalement du branchage aux dépens de la vigne, la stimulation du développement d’un nouveau système racinaire qui décompacte les sols.

Réimplanter des haies, entretenir celles qui existent déjà, tailler les arbres et maintenir l’habitat des espèces animales dans les troncs creux : c’est là le défi que se lance le domaine pour produire des vins qualitatifs et respectueux de l’environnement.

L’objectif est fixé : d’ici à 10 ans il y aura autant d’arbres que de pieds de vigne et plus aucun traitement dans le vignoble de Massamier La Mignarde.

Fleur d’artichaut au sein de nos couverts